jeudi 1 novembre 2012

Family Guy

Bon...
La syndrome de la feuille blanche. Ca recommence.
J ai eu un coup dur.
Je ne vais pas tourner autour du pot, ni en faire des caisses, ni écrire un roman sur le chagrin d amour, parce qu a nos ages , on a tous connu ça, on sait le mal que ça fait, on connait les étapes par lesquelles on passe avant d oublier. La douleur, l incompréhension, la colère, le recul, l acceptation, et enfin,le pardon.
Je n aurais pas pu mieux synthétiser mon histoire d amour marocaine. Et dans certains cas, parce qu'on a pas le choix et qu'il faut savoir tout de suite se relever et se faire violence pour ne pas péter les plombs, je suis directement passée a la 4eme étape, apres 48h en apnée a  hésiter entre la corde ou le flingue.
Je suis tombée amoureuse. Manifestement, je me suis bien rétamée la tronche,plus que ce que je pensais, mais je trouve que c est quand meme super audacieux ... Quitter sa vie par amour, et meme quand l amour te quitte a son tour, on se dit que si c était a refaire, on re-tenterait le coup encore et encore,juste pour savourer les rares moments de pur bonheur qu on a vécu.

Ces dernières 48h,je me suis refait le même scénario que toutes les fois ou ma vie a merdé. Je me suis auto persuadée que l amour et moi ça fait deux, qu il ne faudrait jamais tomber amoureux, que de toute façon, tout ça c est du bullshit de première classe, que je ne mérite personne et que je vais finir seule avec 3 ou 4 chiens qui finiront par me bouffer a leur tour. Je suis fichue, c est sans appel.

Apres, je me suis dit que j étais bien partie pour écrire un 3eme super album puisque de toute façon, j écris toujours de supers textes quand je souffre. Un bon point pour Lizzie.(sourire narquois)

Apres, j'ai commencé a m'en foutre, comme de l'an 40,quand on sait que de toute façon le mal est fait, on se fait vite une raison.Il est parti,comme d autres avant lui, et  O Miracle ,j ai toujours mes jambes, mes bras, ma tete sur les epaules (ou presque), et un coeur gros comme le Maroc,et que meme si je suis innondee par les eaux , et mal dans ma peau, et bah ...merde...je suis toujours la, vivante.
Et je suis comme ça, torturée,tarée, et vivante. Alors voila, next.

Du coup, j aimerais vous parlez plutôt des gens qui m aiment bien, et devant lesquels je suis complètement tombée en admiration, en contemplation meme, quand je les ai rencontres.
  1. La famille

Je n ai pas la famille la plus équilibrée, ni la plus heureuse du monde.C' est un fait. Elle est un peu comme une vielle couverture de laine. Décousue par endroits, rapiécée a d'autres, mais si chaude et réconfortante dans le fond. Je n ai jamais connu le schema des parents unis et amoureux,comme beaucoup j imagine. Je n'ai pas connu l insouciance , ou alors tres peu de temps.
Et depuis toute petite, la famille des autres m a toujours fascinée.
Je trouve incroyable de se retrouver tous les vendredis soirs pour certains, tous les dimanches pour d autres, autour d une table , d un repas, et de partager des souvenirs, des épisodes de la vie de chacun en commun. De rire, de boire, de prendre des photos, de s aimer. Je trouve ça extra-ordinaire. Probablement parce que j' ai cruellement manqué de moments comme ceux la. Regarder un père prendre sa fille dans ses bras, l avoir en photo sur son fond d écran de portable, la regarder avec autant de fierté et d amour dans le regard, et tout ça, avec un naturel déconcertant, c est une chose qui me bouleverse profondément.
Parce que pour eux c est tellement Normal et Naturel!
Alors qu'a mes yeux c est une chose qui tient du miracle.

J'observe depuis des années les familles de mes amis, mes petits copains, comme si je n avais jamais rien vu d aussi beau et marquant.Et je realise que cela me fait autant de bien que de mal, que je crève d envie d appartenir a ce monde la,celui de la famille unie.
Au Maroc, je suis tombée follement amoureuse de la famille de mon "ex" (wow, ça fait chelou!!). Je les observés ,détaillés, je voudrais être leur enfant, et puis je m interdis d avoir cette pensée, parce que ma tribu a moi ,elle existe, et je l aime plus que tout.
C est juste qu elle me manque et que je voudrais qu elle soit aussi épanouie et heureuse que celle de mon ex (on s y fait vite en fait..!).
Je suis en totale admiration devant le chef de famille,qui n'est parti de rien, qui a su faire face a la vie,construire un empire, faire 3 merveilleux enfants, et rester toujours-aussi-humble,réservé et généreux. Quand je l'entend parler de ses enfants, je me fais violence pour m empêcher de lui demander de m adopter.

J'ai une tendresse sans limite pour la mère, dont le prénom est aussi gracieux que la femme qui le porte. Le genre de femme qu on aimerait être,ou devenir. Si spontanée, drôle, compréhensive, généreuse,eleguante et intelligente (ndrl:et a mon avis, extrêmement endurante..).
Sans faire de zele, je dois avouer qu elle ressemble beaucoup a la mienne, de mère. Voila pourquoi il n a pas été complique de m attacher a elle comme une huitre a son rocher en moins de 2 jours. Elle fait la différence entre sa vie de femme, de mère, et d epouse. Elle regarde la vie avec un recul si précis que c'en est déstabilisant. Elle ne porte aucun jugement de valeur et prend les gens tels qu ils sont, ni plus,ni moins. Pour finir, elle forme avec son mari un couple..complementaire.
Je suis deja morte de trouille a la simple idée de la perdre de vue, maintenant que j ai perdu mon statut de "belle fille".

Le résultat des deux, en plus de l homme soleil et d un petit frère -que je connais peu mais qui,je pense ne diffère pas des autres membres de sa famille,- c est une jeune femme, a peine plus âgée que moi, qui est a peu de choses près le portrait craché de sa mère, a ceci près qu elle n a pas encore la meme sagesse  ni le recul nécessaire dans la vie pour savoir ce qui est vraiment bon pour elle. En dépit du fait qu elle soit ravissante, amusante et sacrement intelligente, elle porte en elle une douceur qui la rend instantanément attachante. On a envie de l aimer, de prendre soin d elle, de la voir heureuse.
On realise que les chiens ne font pas des girafes, et que les enfants sont a l image des parents, equilibres, heureux de vivre, et profondément bons.

Apres, dans le reste de la bonne pioche, on trouve la tante, qui tient un super restaurant Japonais.Sorte de wonder woman qui doit concilier sa vie de chef d entreprise, de mère, d epouse,et qui malgré tout s en sort plutôt bien. Tout comme la mère, elle fait partie de ces femmes qui ont mille vies dans une vie, qui souffrent en silence, et aiment ou détestent démesurément , qui sont entières et fortes, au caractère a la fois si trempé des femmes du Sud,mais également doublé d une sensibilité et d une generosite qui ne connaissent pas de limites.

Enfin,et pour terminer sur la famille, je parlerai de celui sans lequel ces rencontres n auraient jamais eu lieu. L homme assis a la place 12D dans cet avion qui m a conduit jusqu au Maroc le 9 Septembre dernier. Un homme qui m a écoutée parler de mes angoisses, mes chagrins, mes rêves, mes joies,mes attentes dans la vie. Qqun qui m a parle de son super boulot, de sa merveilleuse petite fille de 12 ans, qui est deja tellement plus ingénue et mure que les autres enfants de son âge...Un homme qui m a invitée dans sa famille un dimanche soir, sans trop savoir pourquoi, juste parce que le feeling était passé entre lui et moi. Un homme qui a pensé que j étais le genre d'énergumène qui plairait a son neuveu,l'homme soleil.... Et puis, tout a commencé.

Une famille qui m a accueillie comme je suis. Et qui m a aimée tout de suite. Comme cela me rend triste et heureuse a la fois.

Vous vous rendez compte?
Un mois...c est une vie entière quand on fait des rencontres aussi bouleversantes les unes que les autres. Meme si de leurs points de vue , je ne suis sans doute qu une femme parmi d autres.
Pour moi,ils sont tous uniques.

Allez dormir, la suite demain.


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