Gabriel

Bonjour bonjour...

Je vais aujourd'hui parler d'une personne a qui je dois des excuses pour ce que je lui ai fait subir ces derniers mois. Ne pas croire que je suis une petite chose fragile a qui l'on brise le coeur alors qu'elle n' a rien fait. Au contraire, je crois que la roue tourne. J'ai quitte quelqu'un pour quelqu'un d autre, et a mon tour je me suis faite larguée. Donc finalement la boucle est bouclée.

Et je n'ai pas su faire les choses proprement. Meme lorsque l'on pense bien faire, sauver les meubles et ne pas enfoncer le clou trop loin, on realise qu'en fin de compte ça n'a fait qu'empirer les choses dans le fond.
Gabriel est un homme que j'ai rencontré un soir au printemps dernier dans un bar près de la rue Mouffetard, ou j'etais allée chercher une consolation alcoolisée a mon histoire d'amour de l'époque - qui battait sérieusement des ailes -.Le bar portait dailleurs le nom d'Antidote, et il devint par la suite mon QG.
Lorsque j'ai aperçu Gabriel, j'ai tout de suite su que nous sortirions ensemble et qu'entre nous ce serait très fusionnel. Ce soir la je n'ai pas osé l'aborder, lui s'est contenté de me faire un timide clin d'oeil quand il s'aperçut que je lui souriais.
En rentrant chez moi je n'étais ni decue ni en colère apres moi de ne pas être aller a se rencontre. J étais encore en couple et meme si ça sentait la fin a des km a la ronde,la fidélité est une chose avec laquelle il ne faut pas jouer n'importe comment.
Quelques semaines plus tard, je revins dans ce meme bar, alors que je n'y avais pas mis les pieds depuis la fois ou j'avais croisé et dévoré du regard Gabriel. Il portait bien son nom quand j'y pense. L'ange Gabriel. Le plus bel homme que je n'avais jamais vu. Comment dire...
C est a dire que meme la nana qui n'est pas attirée par les blonds aux yeux verts plutôt minces, trouverait Gaby instantanément beau. Il y a des gens qui sont dotés d'une incroyable beauté froide des la naissance, et qui ne fait que s'accroitre avec le temps. Gaby appartient a cette caste.
Ce soir la, il était la, a mon plus grand bonheur (je venais de rompre) et , il m'avoua plus tard que tout comme moi,  c'était la seconde fois qu'il mettait les pieds dans ce bar et que la première fois avait eu lieu le jour ou il m'avait aperçue. Ne vous étonnez pas, ma vie toute entière est faite de coïncidences. Moi, je ne suis plus du tout choquée par tout ca.

Ce soir la, nous avons parle, et parle, et parle. Enfin, J'ai parle,moi surtout. Lui avait l'air timide et surtout halluciné qu'une fille comme moi soit intéressée par qqun comme lui. Il buvait mes paroles et moi j'avais bien trop bu pour être très lucide, et je racontais des bêtises plus grosses que moi.Et puis j'ignore pourquoi, tout cela s'est soldé par un baiser. Nous avons fini par nous trainer lamentablement vers le dernier métro pour que je chope le RER direction Choisy (je vivais encore en banlieue en Avril).

Originaire de Limoge, il rentrait chez lui durant les vacances de Pâques (étudiant en cinema,Bonjour),a mon grand grand regret,et la je dis BRAVO a la technologie moderne qui m'as permis de rester en contact avec lui durant ces 15 jours.
Et croyez le ou non, je lui ai envoyé en tout et pour tout plus de 5000 textos durant ces deux semaines! Preuve a l'appui: facture Bouygues Telecom. Heureusement que nous étions en illimité lui et moi.C'etait tellement drôle et amusant de se découvrir de cette manière. De toute façon, dans toutes mes histoires d'amour , le cote épistolaire a toujours joue un grand rôle.La encore, je ne suis pas étonnée.

Nous avions décidé de nous retrouver pour diner chez Breakfast In America, rue des écoles, le soir de son retour. J'avais qques rdv sur Paris durant l'aprem et lui était dans le train du retour. Autour de 18h et  par envie,je l'ai appelé pour savoir ou il en était, si ns ns retrouvions toujours pour diner vers 20h. Deuxieme coïncidence de DINGUE.Il me répond qu'il est sur la ligne 4 direction Châtelet. Je lui répond que moi aussi (je m'y trouvais vraiment pour le coup)>Je lui demande a quelle station il se trouve a ce moment précis. Il me répond "Le métro vient de s'arrêter a Sait Germain des près la, et le tien?"
J'explose de rire et lui répond "Le mien aussi! Nous sommes dans la meme rame!".
Sur le coup,j 'ai rougi comme une tomate, pensant qu'il était surement en train de me chercher du regard ,ou PIRE, qu'il m'avait trouvée et qu'il se foutait de moi... Je lui demandai aussitôt de descendre. Ce que nous fîmes.
Quand la foule se dispersa, nous nous retrouvames tous deux sur le quai. Lui avec sa valise, moi avec mon sourire jusqu'au oreilles. Nous étions très timides et impressionnes parce que nous ne nous étions pas revus depuis près de 3 semaines.

Note:Ca fait très roman a l'eau de rose tout ce que je vous raconte la, mais je vous jure que c est la vérité. En fait, toutes mes histoires d'amour ont débutées comme au cinema, a chaque fois, c est la même histoire enrobée de sucre. Et évidemment , comme c'est en version française, ça finit toujours en eau de boudin ces conneries.
.....Mais quel bonheur tout de meme.
Apres ça, nous avons dîné ensemble. Et nous avons ri. Et nous nous sommes promenés près du Panthéon. Sur le quai du métro ce soir la, un gentil fou s est approché de nous et nous a offert la Bible en nous disant que nous en aurions besoin un jour. Cela nous a fait rire, et Gaby a dépose le livre sur sa bibliothèque, clamant haut et fort que c'était le plus beau cadeau que l on puisse nous offrir pour notre première soirée. L'ange Gabriel amoureux de la Reine Elizabeth. Il me donnait des ailes et je lui offrais mon coeur tout entier.

Les semaines ont passé,je dormais tout le temps chez lui.Au moins je n'avais pas a subir la méchanceté et les conneries de mon colloc de l'époque, et en attendant de re-emménager sur Paris, entre mes cours de theatre et de chant et mon boulot au Starbucks,je m'évadais des que possible avec Gabriel.
Il me racontait son parcours, me montrait des films que je n'avais encore jamais vu, nous passions des journées entières au lit, a discuter, rire, se bagarrer comme deux enfants, et a s'aimer.Nous nous sommes aimes sur les plus belles musiques que je n'avais encore jamais entendues jusque la. Il m'a fait découvrir le métal symphonique, la dubstep, et je ne le remercierai jamais assez pour ca.
Un jour, a table, il m'a demande de ne plus parler, et d'écouter la chanson qu'il allait mettre, qui lui faisait beaucoup penser a moi. Et quand j'ai entendu les premiers notes de ce morceau que je connais très bien mais que j écoutais quand j étais encore très très jeune et qui me rappelle a mon tour mes parents, j'ai du me faire violence pour ne pas m'effondrer en larmes devant lui.

Il avait cette façon de me regarder,comme si plus rien au monde n existait ou ne comptait. Il voulait que le monde soit a mon image, que tout soit fait pour me plaire, me rendre heureuse.  Il avait décelé chez moi une tristesse latente mais aussi une folie douce et il ignorait lequel de ces deux sentiments s'emparait de moi et m'animait au cours de la journée. Il ne me comprenait pas vraiment mais il faisait son possible pour que cela change.

Et puis,un jour, les choses ont changé.

J'etais sur les nerfs.Plusieurs décès familiaux, le Starbucks qui me tapait sur les nerfs, le déménagement que je vivais très mal, l'amitié avec mon colloc qui était de l'histoire ancienne et qui provoquait chez moi de violentes migraines et crises d'angoisse...Melangez tout ça et ajoutez au mix un petit copain trop parfait qui veut toujours arrondir les angles sans chercher parfois a faire exploser la marmite...Bah le résultat est moche.

Il est devenu mielleux, collant, insistant pour tout.Je n'arrivais plus a savoir s'il agissait au naturel ou tout simplement pour anticiper mes caprices qui devenaient de plus en plus répétitifs, alors que je suis tellement loin de ce genre de femme.
Plus il faisait ce que je voulais, plus il m'inssuportait. Je voulais que nous nous disputions. J'avais besoin  d'arguments,de contre arguments, d'injures peut être meme, je voulais que quelqu'un fasse exploser ma rage, mon chagrin, mon degout pour tout ce qui foirait autour de moi , je voulais qu'on me foute une gifle pour me calmer, et pas qu'on me canalise moi et toute ma gentillesse légendaire.
Lui était stoic, imperturbable. Tout allait toujours bien, dans le meilleur des mondes.

Comment voulez vous qu'un ange se fasse passer pour un démon?
Impossible.

Je ne voulais plus le voir. Je n'avais aucune raison de le quitter. Comment dire a un homme "Tu es trop bien, tellement bien que tu en es irritant de perfection. N'as tu donc aucun défaut? N'es tu jamais triste? En colère? Decu? Es tu humain au moins?"
Pfff... Rien que de penser a la façon dont je devais lui dire les choses, j'en avais le coeur mille fois brisé.

Et puis un jour j'ai craque. J'ai pris ma lâcheté a deux mains, et je suis allée chez lui pour récupérer mes affaires, et le quitter. Je peux vous dire que ce jour la, je ne faisais pas la fière. J'ai vu la joie, le bonheur, et l'amour s'échapper de lui comme un souffle de vie qu'on enlève a un homme lorsqu'on l'achève. Vous savez ce que c'est, vous avez tous quitte qun qui vous aimait vraiment.
Il y avait dans ses yeux une douceur qui m'a fait penser que même a l'instant ou je le quittais, il restait toujours aussi propre, aussi imperturbable, aussi calme qu'un lac en pleine tempête. Parfait.
Et lorsqu'il m'a dit qu'il ne pouvait vivre sans moi et qu'il me suppliait de reconsidérer mes propos et ma position, je vous jure que j'aurais aime mourir a cet instant.
C est une si grande peine de se faire quitter. Mais c'est mille fois plus atroce d'infliger ce chagrin a la personne en face de vous. On se sent minable,raté.On assassine l'amour que l'on a mis du temps a faire naitre.

Et,je vous passerai les détails, mais apres l'avoir laissé cuver sa peine durant quelques semaines, et me demandant jour apres jour si par hasard je n'avais pas fait la plus grosse connerie de ma vie, je suis revenue vers lui et j'ai tout fait pour le récupérer. J'ai réussi. Rebelotte.
Et bien sur, la encore, je me suis très vite rendue compte que moi, je suis faite pour les histoires d'amour explosives, avec du piment, des conversations sans fin, des disputes saines, de la folie,des pétages de plombs.Et avec Gaby, j'avais deja l'assurance d un avenir amoureux heureux,sans orage ,sans meme une petite pluie avant la tempête. J'ai compris que parfois, une personne parfaite n'est pas faite pour nous.Qu'on ne peut se forcer a aimer. Lors de la seconde rupture,j étais plus déterminée, mais toujours autant meurtrie. Déterrer un mort,lui redonner la vie pour mieux le re-tuer. Si ça c est pas sadique....
Enfin,je vous dirai que je l'ai quitté également pour quelque'un d'autre, et qu'a peine quelques jours plus tard, ce fut mon tour de creuser ma tombe.Quand je vous dis que la roue tourne.

Gaby ne connait pas l'existence de ce blog.
Je ne cherche donc pas un moyen de rédemption ou de pardon auprès de lui.
Mais si par hasard, un jour, il atterrit sur cette page, j'aimerais qu'il s'assure de l'immense tendresse que je lui porte, et comme je suis infiniment désolée de lui avoir brisé le coeur deux fois,a juste titre...
Et que,contrairement a ceux qui abandonnent leurs exs comme s'ils n'avaient jamais comptés , moi je serai toujours, toujours la pour toi.
Parce que tu n'as pas d'égal.
Parce que tu fus l'antidote de mille de mes maux.
Parce que tu es l'homme le plus gentil et doux de toute la Terre.
Parce que je sais ce que tu penses de moi, et pour toutes ces raisons, je te demande pardon.

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